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COUPE – « Le mulet tu l’aimes ou tu le quittes ». Ce samedi 8 octobre, l’air est frais à Ittre, en Belgique. Pourtant, au pied du château d’eau personne ne semble avoir froid. « Nos mulets nous couvrent la nuque, ça nous tient chaud », explique celle qui se surnomme Amulet Poulain. Autour d’elle, plus de 600 nuques cachées déambulent dans ce festival qui leur est dédié. Colorée, bouclée, longue, chauve sur le dessus, coiffée ou ébouriffée, chaque coiffure est unique au festival européen de la coupe mulet. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, le HuffPost a répéré les 5 mulets les plus extravagants.

Habillée de couleurs pastel et d’une banane rose assortie à ses cheveux, Laura fait pousser son mulet depuis un an et demi. « Le mulet pour moi, c’est un état d’esprit, c’est la liberté, commente-t-elle. Beaucoup trouvent ça moche et associent ça à une culture beauf, mais moi, c’est ça que j’aime. » La jeune femme insiste : la coupe mulet, c’est de l’entretien. « Surtout pour moi qui le porte coloré », souligne-t-elle. Décoloration des racines tous les deux mois, coloration semi-permanente toutes les deux à trois semaines, et coupage des pointes toutes les 8 semaines. Le mulet, il faut en prendre soin.

Avec sa longue barbe fraîchement taillée, son mulet lissé et son dégradé orné de dessins cubiques, ce n’est pas Rojdi qui dira le contraire. « Vu que j’ai les cheveux un peu crollés, j’ai dû faire un brushing ce matin », confie le Belge, souriant. Lui, c’est pendant le premier confinement qu’il est tombé dedans. « Les coiffeurs étaient fermés donc je me faisais moi-même les côtés avec une tondeuse en laissant une petite crête. Puis j’ai laissé pousser le mulet car je trouvais ça sympa », détaille-t-il.

« Dans deux ans, tout le monde aura la coupe mulet »

Si son mulet a été réalisé il y a seulement trois semaines, Alex l’a déjà adopté. Il l’a même déjà stylisé avec une décoloration rousse aux pointes et un nœud rose sur le côté du crâne. « C’est la mode de demain. On est en avance sur tout le monde. Dans 2 ans, tout le monde aura la coupe mulet », déclare-t-il avec confiance.

Pour la Moulette, Audrey de son vrai nom, sa coupe est un hommage particulier. En 2013, elle part à la pêche aux moules sur la plage de Tahiti, à Carantec, en Bretagne, mais en s’aventurant dans une crique, elle glisse sur un rocher et se rompt les ligaments croisés. Loin de ses amis, c’est finalement un pêcheur qui lui viendra en aide et qui l’accompagnera dans l’ambulance. « Il portait la coupe mulet et il m’a vachement détendue avec ça, explique l’éducatrice spécialisée au mulet poivre et sel. En hommage à l’homme qui m’a sauvé, je me suis donc fait la coupe mulet. » Habillée d’un filet de pêche et de coquilles de moules, elle est toujours à la recherche de ce pêcheur, qu’elle espérait croiser, en vain, au festival.

D’ailleurs, pour beaucoup de festivaliers venus montrer fièrement leur nuque longue, cette coupe s’est introduite dans leur vie par hasard. C’est le cas de Jérôme, pour qui tout est parti d’une blague il y a deux ans. « C’est tellement délirant, tellement disruptif, que l’on est obligé de la garder après, admet-il, avec sa chemise flammes sur le dos et son mulet rouge vif. Puis, c’est la seule coupe de cheveux pour laquelle tu es récompensé en tant que porteur, et non pas en tant que coiffeur. Et ça, c’est très fort ! » S’il n’a pas remporté le prix de la meilleure coupe mulet, Jérôme est affirmatif, « le mulet, tu l’aimes ou tu le quittes ».

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