Parce qu’on est claustrophobe, parce qu’on veut voir le paysage, parce qu’on préfère la lumière naturelle… Il y a mille et une raisons de choisir un siège côté hublot en avion. Toutefois, il faut savoir que cette place dans l’avion expose à un risque méconnu : les UVA.
Interviewée par le Huffigton Post (Source 1), le Dr Elisabeth Jones, dermatologue à l’hôpital universitaire Thomas Jefferson de Philadelphie (États-Unis), a ainsi affirmé que, si les hublots d’avion bloquent généralement les ultraviolets B (UVB), ils laissent passer les UVA. Lesquels sont tout aussi, sinon plus, nocifs pour la peau que les UVB, et exposent à un risque de cancer de la peau (dont le mélanome fait partie) si l’on ne s’en protège pas correctement, a fortiori si l’on s’expose beaucoup et/ou que l’on est à risque.
Le Dr Jones tempère toutefois : “la bonne nouvelle, c’est que le véritable risque de quelqu’un qui vole occasionnellement, est probablement faible”. En clair, ça n’est pas si vous voyagez une fois en avion côté fenêtre que vous aurez forcément un mélanome à cause de cette exposition.
En revanche, le personnel de bord, et notamment les pilotes, est vraiment plus à risque. “Les personnes qui volent professionnellement vont être beaucoup plus exposées à la lumière ultraviolette étant donné – surtout s’ils sont dans le cockpit – la taille du pare-brise”, a-t-elle indiqué à nos confrères du Huffington Post. La scientifique a d’ailleurs cité une étude de 2015 faisant état d’une incidence environ deux fois plus élevée de mélanome chez les pilotes et le personnel de cabine des avions par rapport à la population générale.
Pour autant, ne craignez pas le coup de soleil, puisqu’il est dû à une trop grande exposition aux UVB, qui eux, sont bien arrêtés par la vitre. Mais l’absence de coups de soleil ne signifie pas que l’on ne craint rien, car les UVA agissent à bas bruit. Lorsqu’on s’y expose trop souvent, ils provoquent un vieillissement prématuré de la peau, des rides, et augmentent le risque de cancer de la peau. Notons par ailleurs que les fenêtres de nos voitures auraient aussi ce point faible, la plupart des verres ne filtrant pas les UVA.
De l’usage de la crème solaire en avion
Doit-on pour autant se tartiner de crème solaire lorsque l’on s’apprête à prendre l’avion ? Si cette mesure peut sembler exagérée, c’est pourtant ce que conseille le Dr Jones, au moins pour les personnes dont le risque de mélanome est majoré, du fait d’antécédents personnels ou familiaux, d’un phénotype clair (peau claire avec taches de rousseur, qui a tendance à rougir facilement au soleil), de la présence de nombreux grains de beauté sur le corps.
Les personnes souffrant de problèmes de santé les rendant plus vulnérables aux dommages causés par le soleil devraient aussi opter pour une protection solaire en avion, ainsi que celles et ceux dont les traitements médicamenteux augmentent la sensibilité au soleil.
Comme à la plage, chapeaux, lunettes de soleil et vêtements couvrants sont aussi de bons moyens de se protéger des méfaits des UVA en avion, au moins lorsque l’on voyage côté hublot.
Il existe enfin une ultime astuce contre les UVA en avion : fermer le volet du hublot ! Pas sûr cependant que tous les passagers de la rangée soient très contents.