
ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Amélie Mauresmo, directrice de Roland-Garros, lors d’une conférence de presse le 21 avril 2023.
CYBERHARCÈLEMENT – Après les coups de gueule de plusieurs joueurs, le tournoi de Roland-Garros a décidé d’agir. À l’occasion de l’édition 2023, qui débutera le 22 mai prochain, les tennismen et tenniswomen pourront avoir accès à un service de lutte contre le cyberharcèlement, a annoncé la directrice de la compétition Amélie Mauresmo ce vendredi 21 avril.
C’est la première fois qu’un tournoi du Grand Chelem proposera une telle protection aux joueurs et aux joueuses « de tous les tableaux », comme l’a précisée l’ancienne championne française. « C’est canon pour le bien-être mental des joueurs. Ça assainit l’esprit. Tout le monde pourra se présenter plus libre sur le court. J’ai hâte de voir le ressenti des joueurs sur ce service », a-t-elle expliqué lors d’une conférence de presse dont les propos ont été rapportés par l’Équipe.

— Roland-Garros (@rolandgarros)
Cette annonce fait suite aux nombreuses plaintes de joueurs et joueuses, notamment Caroline Garcia, Benjamin Bonzi ou Gaël Monfils pour ne citer que des Français. En février 2022, Alizé Cornet avait par exemple raconté le cyberharcèlement qu’elle avait subi de la part de parieurs en ligne après un match perdu.
« En tant qu’athlète de haut niveau et en tant que joueuse de tennis en particulier, je suis harcelée depuis des années par des parieurs sportifs en ligne, qui parient sur tous nos matches, et qui sont très mécontents », expliquait-elle au média en ligne Konbini. Quelques semaines plus tard, Benoît Paire dévoilait à son tour sur Twitter les dizaines de messages injurieux provenant de parieurs mécontents.
D’après Franceinfo, la société Bodyguard sera chargée de cette lutte contre le harcèlement en ligne via une application qui détecte et efface les messages problématiques, en plus de modérer les commentaires sur les réseaux sociaux. En janvier 2023, son fondateur a assuré au média spécialisé Maddyness que Bodyguard protégeait déjà « plusieurs centaines de millions de personnes » contre le cyberharcèlement.
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