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Westend61 / Getty Images/Westend61

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49 % des femmes scientifiques disent avoir été confrontées à au moins une situation de harcèlement sexuel dont près de la moitié après l’émergence du mouvement #MeToo.

FEMMES – Elles sont une sur deux. Près de la moitié des femmes scientifiques dans le monde ont été victimes de harcèlement sexuel sur son lieu de travail au cours de sa carrière, révèle un sondage international Ipsos pour la Fondation L’Oréal publié ce jeudi 16 mars 2023. Environ 5 000 chercheurs et chercheuses dans 117 pays, dont la France, ont été consultés entre le 26 juillet et le 16 septembre 2022.

49 % des femmes scientifiques disent avoir été « personnellement confrontées à au moins une situation de harcèlement sexuel au cours de leur carrière ». Dont près de la moitié après l’émergence du mouvement #MeToo en 2017.

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Ces situations ont eu un impact négatif sur la carrière de 65 % d’entre elles. Mais seulement une victime sur cinq l’a signalé au sein de son institution, détaille ce sondage mené dans les domaines de la science (hors sciences sociales), de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, au sein de 50 institutions publiques et privées.

Plusieurs situations sont décrites : 25 % témoignent de personnes s’adressant à elles « de manière inappropriée et répétée », avec des surnoms (« poupée », « bébé », « minette », « nana »…) ou des insultes. 24 % rapportent des « questions intrusives et répétées » sur leur vie privée ou sexuelle qui les « mettent mal à l’aise ».

« Faire évoluer les comportements »

Une majorité des faits se sont produits en début de carrière. Conséquence : un impact négatif sur les parcours scientifiques, 52 % des victimes disant avoir « évité certains membres du personnel », 25 % s’être senties « en danger sur leur lieu de travail ».

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64 % des scientifiques interrogés (femmes et hommes) regrettent l’insuffisance des actions pour lutter contre le harcèlement sexuel au travail. « Cette enquête confirme que la science n’a pas fait suffisamment sa révolution depuis le mouvement #MeToo », a commenté auprès de l’AFP Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L’Oréal.

La Fondation, qui soutient avec l’Unesco les carrières des femmes scientifiques dans le monde, appelle les institutions à « prendre leurs responsabilités et à faire évoluer les comportements ». Elle prône une « politique zéro tolérance » et un « engagement budgétaire ». « Il faut un dispositif de signalement interne efficace et transparent », a estimé la directrice de la Fondation.

Seulement 33 % des chercheurs en sciences sont des femmes dans le monde et moins de 4 % reçoivent des prix Nobel, rappelle la Fondation. « Si on veut pleinement valoriser le potentiel des femmes dans la recherche il faut qu’elles se sentent en sécurité », a plaidé Alexandra Palt.

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