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1er mai : 75% des Français sont favorables à la semaine de 4 jours - Exclusif
Utamaru Kido / Getty Images 1er mai : 75% des Français sont favorables à la semaine de 4 jours – Exclusif

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1er mai : 75% des Français sont favorables à la semaine de 4 jours – Exclusif (Utamaru Kido / Getty Images)

POLITIQUE – Le tour de la semaine en 4 jours. Selon un sondage mené par l’institut YouGov pour Le HuffPost à l’occasion de ce 1er mai, les Français sont très favorables à l’idée de la semaine de 4 jours, un modèle d’organisation au travail qui fait son chemin dans plusieurs pays européens et dans certaines entreprises françaises.

Selon Gabriel Attal, 10 000 salariés seulement sont concernés par une expérimentation de ce type dans le pays aujourd’hui, « dans des secteurs économiques très variés comme le recyclage industriel ou l’informatique ». Le ministre des Comptes publics a lui-même lancé une initiative en ce sens pour les agents de l’Urssaf de Picardie. Ils peuvent, depuis le 1er mars, tester la semaine de quatre jours avec le même temps de travail total de 36 heures.

La question pourrait devenir encore plus prégnante dans les prochains mois à travers le « pacte de la vie au travail » que le président de la République essaie de mettre dans les mains des syndicats pour solder la réforme des retraites et répondre aux questions que la séquence a soulevées. Car les Français, effectivement, veulent du changement dans leur vie professionnelle.

Avec ou sans réduction du temps de travail ?

Dans le détail, 75 % des personnes interrogées par YouGov se disent « pour » le passage à la semaine de quatre jours, à la condition de conserver un salaire inchangé. Un chiffre qui monte même à 81 % auprès des 18-24 ans et à 82 % auprès des 25-34 ans. Si l’approbation se tasse un peu chez les générations plus âgées, elle reste très majoritaire avec, par exemple, 70 % des Français de 45 à 54 ans enclins à ce changement majeur dans leur travail.

De quoi confirmer l’engouement évoqué çà et là par les spécialistes de la question, et les élus qui vantent les louanges de ce modèle d’organisation. « Cela peut être moins de temps passé dans les transports, moins de stress et, au final, plus de bien-être au travail », expliquait par exemple Gabriel Attal en janvier dans L’Opinion.

Plus audacieux encore, le ministre Benoît Hamon défend dans nos colonnes un moyen de « poursuivre l’œuvre historique de réduction du temps de travail ». Une politique déjà adoptée, avec succès, par plusieurs entreprises à travers le pays, à l’image du leader français de la vente en ligne de high-tech et de matériel informatique LDLC et ses 1 000 salariés. Depuis 2021, ils travaillent 32 heures par semaine payées 35.

Derrière un tel plébiscite se cachent effectivement des différences majeures dans l’application de cette nouvelle organisation. Un changement d’emploi du temps, sans toucher au nombre d’heures travaillées, comme le prônent certains, entraîne inévitablement des journées plus longues réparties sur quatre jours. Un rythme plus intense qui ne convient pas forcément à tout le monde, aux salariés concernés par les questions de garde d’enfants par exemple.

Selon le sondage YouGov pour Le HuffPost, 23 % des Français se disent ouverts au changement, mais uniquement si leur temps de travail global est réduit. 52 % sont favorables à ce nouveau modèle même s’ils travaillent le même nombre d’heures à l’échelle de la semaine. Une sorte de frein que montrent également les premiers enseignements de l’expérimentation du gouvernement en Picardie : au 1er mars, seuls 3 salariés sur les 200 éligibles avaient décidé de franchir le pas.

Cette enquête a été réalisée sur 2 004 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France du 24 au 25 avril 2023.

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